Par Germain, pro du trek et de la randonnée longue durée
La première fois que je suis parti en trek sur plusieurs jours à l’âge adulte, je me suis dit que ma lampe de poche ordinaire ferait l’affaire. Mais je vous le demande, avez-vous déjà essayé d’aller aux toilettes dehors dans le noir en tenant une lampe de poche dans vos mains ?
Je vous laisse imaginer la logistique pour creuser une latrine, s’accroupir et utiliser du papier hygiénique avec une seule main !
Lors de ce premier trek, j’étais vraiment envieux de mon ami qui avait apporté une lampe frontale avec lui. Il était capable de se promener, de trouver du matériel dans son sac et (oui) de faire pipi facilement parce qu’il avait les mains libres !
J’ai donc décidé de m’acheter une lampe frontale.
Des années ont passé depuis que j’ai acheté ma première lampe frontale. Depuis, j’ai beaucoup appris sur l’achat de lampes frontales.
Voici mes conseils pour vous assurer d’obtenir une lampe frontale de qualité adaptée à vos besoins.
PS : Si elles s’adaptent très bien au trekking et doivent toujours figurer dans votre sac de randonnée, les lampes frontales sont également essentielles pour la course à pied. Si vous êtes à la recherche de baskets de running, je vous conseille de faire un tour sur run-shoes.fr !
Conseil n° 1 : n’achetez pas une lampe frontale bon marché !
Les premières lampes frontales bon marché que j’ai trouvées (en ligne et en magasin) coûtaient entre 8 et 12 euros.
Bien que le prix soit attrayant, je sais par expérience que… l’achat de matériel bon marché ne paie pas !
D’abord, je vais vous confier un petit secret.
De nombreuses lampes frontales bon marché proviennent en fait d’entreprises chinoises qui font du dropshipping.
Elles fabriquent des tas de produits de mauvaise qualité, les vendent par lots d’environ 100 sur des sites comme Ali Express, puis les acheteurs les revendent avec une énorme marge.
Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles vous ne voulez PAS d’une lampe frontale super bon marché :
- Elle risque d’être vraiment grande et encombrante : à chaque pas que vous marcherez, vous sentirez cette chose vaciller sur votre tête.
- Vous gaspillerez les piles : Les piles se déchargent en seulement 3 heures sur la plupart de ces lampes frontales !!!
- Elles sont faites en plastique bon marché et de mauvaise qualité : Vous pouvez acheter une lampe frontale à 5 euros pour l’avoir à la maison en cas de panne de courant, mais ce n’est pas quelque chose sur lequel vous voulez compter lorsque vous bivouaquez dans la nature.
Conseil n° 2 : la durée de vie des piles est importante
Je suis un routard ultra-minimaliste. En partie par style personnel, mais aussi par nécessité.
Comme je n’ai pas de voiture et que je fais parfois du camping avec ma petite fille, je dois porter presque tout le matériel moi-même.
Je n’ai ni l’espace ni la force nécessaires pour transporter des tas de piles supplémentaires ! Plus les piles durent longtemps, moins vous devez emporter de piles de secours.
Une longue durée de vie des piles est également une question de sécurité.
Que se passe-t-il si vous vous perdez et que vous devez utiliser votre lampe frontale toute la nuit ? Vous ne voulez pas d’une lampe qui va vous lâcher.
Personnellement, je ne prendrais pas une lampe frontale dont l’autonomie est inférieure à 20 heures. Certaines lampes frontales de qualité ont une autonomie impressionnante.
Prenons l’exemple de la lampe frontale Black Diamond Icon, qui fonctionne pendant 75 heures à puissance normale, et 175 heures en mode économie d’énergie !
Retenez une chose : lors d’une randonnée dans l’obscurité, la dernière chose que vous souhaitez est que la batterie de votre lampe frontale s’éteigne ou se décharge.
Conseil n° 3 : les lumens sont peu importants…
Une lampe frontale de 160 lumens ! Elle doit être meilleure que la lampe frontale de 60 lumens, non ?
Il s’avère que les lumens sont vraiment trompeurs.
Le lumens est mesuré à l’aide d’un dispositif appelé sphère d’intégration, qui mesure la quantité totale de lumière émise par les ampoules ou les LED.
Mais cela ne vous indique pas nécessairement la concentration ou la régularité de la lumière.
Je ne suis pas un expert en optique, mais je peux vous dire que certaines de ces lampes frontales à très haute luminosité n’éclairent pas mieux le camp que ma première lampe frontale de 40 lumens !
A découvrir : Les 10 essentiels à prendre pour une randonnée
Conseil n°4 : …regardez plutôt la distance du faisceau !
Au lieu de regarder les lumens d’une lampe frontale, regardez la distance du faisceau.
Pour ce faire, vous devez comprendre qu’il existe deux types de modes d’éclairage sur les bonnes lampes frontales :
- Diffus : Il s’agit d’un réglage plus faible et plus large. Il est idéal pour éclairer des objets qui se trouvent à proximité, comme lorsque j’écris dans mon carnet dans la tente après que ma femme soit allée se coucher. Les lampes frontales bon marché ne proposent pas ce réglage, en général.
- Focalisé : Il s’agit d’un faisceau de lumière beaucoup plus focalisé. Dans certaines situations, il est utile d’avoir un spot à très long faisceau.
Chacun de ces modes d’éclairage possède sa propre distance de faisceau. Tout comme pour les lumens, la distance du faisceau est trompeuse. Cependant, ce paramètre est un bien meilleur indicateur de performance.
De plus, la distance du faisceau vous permettra de savoir si la lampe frontale est réellement adaptée à vos besoins ou non. Le dernier conseil vous dira pourquoi.
Conseil n° 5 : achetez une frontale qui utilise le même type de piles que vos autres équipements.
Lorsque vous achetez une lampe frontale, faites attention au type de piles qu’elle utilise. Il s’agit généralement de piles AA ou AAA.
Assurez-vous que tous vos appareils fonctionnant à piles (lampes de poche, appareil photo, radio, etc.) utilisent le même type de piles. Ainsi, vous n’aurez à emporter qu’un seul type de piles de rechange et vous pourrez échanger les piles entre vos appareils en cas de besoin.
Il existe des lampes frontales avec des piles solaires rechargeables. J’adore cette idée mais je n’ai personnellement jamais essayé l’une d’entre elles.
A lire également : Comment choisir un GPS de randonnée ?
Conseil n° 6 : trouvez-vous une lampe à lumière rouge
Certaines lampes proposent un faisceau rouge, afin notamment d’éclairer sous la pluie.
Mais ce réglage possède d’autres avantages.
Il y a en effet plusieurs raisons pour lesquelles le réglage de la lumière rouge est si important :
- Vous n’aveuglez pas les gens en les regardant.
- La batterie dure très longtemps dans ce réglage
- Vous ne réveillerez pas tout le monde dans la tente lorsque vous l’allumez.
Vous pouvez également trouver des lampes frontales avec des lumières vertes et bleues. Elles peuvent être utilisées pour la signalisation.
Apparemment, les chasseurs utilisent ces lumières colorées pour les aider à identifier les animaux.
Conseil n° 7 : Vous vous mouillez ?
Avec mes compagnons de trek, lorsqu’il commence à pleuvoir au camp, nous nous retirons généralement dans notre tente pour jouer aux cartes et regarder les ombres des limaces s’amincir sur la toile de tente.
Je n’ai donc pas besoin d’une lampe frontale conçue pour les fortes pluies. Je suis sûr que c’est en revanche crucial pour certains randonneurs.
A lire également : Choisir son parapluie de randonnée
L’étanchéité des lampes frontales est évaluée en IPX. Vous trouverez sans mal un tableau détaillé d’informations sur la signification de chaque indice IPX sur Internet.
Par exemple :
- IPX-4 : résiste aux tempêtes de pluie de longue durée
- IPX-7 : peut supporter d’être immergé dans l’eau jusqu’à 1 mètre pendant 30 minutes.
Ainsi, pour faire du rafting en eaux noires dans une grotte, il vous faut une lampe frontale avec un indice IPX élevé !
Conseil n° 8 : Que devez-vous voir dans le pire des cas ?
Lors de nos treks, ma femme et moi ne faisons rien de trop fou. Nous marchons jusqu’au camp pendant la journée, nous nous installons tout à la tombée de la nuit et nous nous endormons assez tôt.
Donc, notre lampe frontale bon marché de 40 lumens et à faible faisceau est bonne dans la plupart des cas.
Mais il y a eu cette fois où nous avons perdu nos clés de voiture sur le sentier et où nous avons dû partir en « mission de sauvetage » pour les retrouver.
Faire de la randonnée de nuit n’est pas quelque chose que je ferais normalement (les chevilles foulées, c’est nul), mais nous devions trouver nos clés !
J’étais vraiment content d’avoir une lampe frontale avec un faisceau plus long pour pouvoir mieux voir devant nous.
Lorsque vous choisissez une lampe frontale, pensez au pire scénario possible.
Il peut s’agir d’un désastre de premiers secours qui vous oblige à vous frayer un chemin dans la nature pour obtenir de l’aide.
Vous pouvez aussi vous perdre et avoir besoin d’une lampe frontale capable de vous accompagner toute la nuit.
Ou encore, vous êtes peut-être très maladroit et tombez souvent dans les rivières. Vous pourriez avoir besoin d’une lampe frontale IPX-7, juste au cas où !
Pensez à ces scénarios catastrophes réalistes et vous serez en mesure de déterminer les caractéristiques de la lampe frontale dont vous avez réellement besoin et celles qui ne sont qu’un luxe.